La Convention Judiciaire d’Intérêt Public (« CJIP ») est un nouveau dispositif transactionnel inspiré du Deferred Prosecution Agreement (DPA) américain.
La Convention Judiciaire d’Intérêt Public (« CJIP »), introduite aux articles 41-1-2 et 180-2 du Code de procédure pénale, est un nouveau dispositif transactionnel inspiré du Deferred Prosecution Agreement (DPA) américain. Cette mesure alternative aux poursuites pénales permet aux personnes morales mises en cause pour des délits d’atteinte à la probité de conclure avec les autorités judiciaires un accord prévoyant l’abandon des poursuites en l’échange du versement d’une amende et du suivi d’un programme de conformité.
Le législateur français poursuit ainsi deux objectifs majeurs : renforcer l’efficacité de la justice pénale française en matière de répression des délits d’atteinte à la probité, et sauvegarder les intérêts économiques de la France, tout en réaffirmant sa souveraineté juridique face à des sanctions financières extrêmement lourdes prononcées ces dernières années par les autorités américaines contre des sociétés françaises.
Si le mécanisme de la CJIP est novateur, son champ d’application demeure à ce jour assez limité. La loi Sapin II a fait le choix d’exclure du bénéfice de la CJIP les personnes physiques, pour le réserver aux personnes morales, ainsi que de limiter son usage à certains délits limitativement énumérés :
Mesure alternative aux poursuites, la CJIP peut être proposée à deux stades de la procédure :
La CJIP donne lieu en outre à un communiqué de presse et est publiée, avec l’ordonnance de validation, sur le site de l’Agence française anticorruption.
Source : Coat Haut de Sigy de Roux
Date de publication : Septembre 2017